Extensions et surélévations

Extensions et surélévations bois

Si le bois s’est révélé être le nec-plus-ultra en matière d’extensions et de surélévations d’habitations, ce n’est pas tant dans un but écologique mais davantage pour ses facultés d’adaptation. Sa légèreté et sa polyvalence en font un matériau malléable à souhait. Idéal pour les chantiers peu accessibles dans le centre de nos villes, harmonieux parmi les sillons de nos campagnes, le bois nécessite peu de main d’œuvre et d’outillage. Rapide à poser et efficace, il est devenu avec le temps, le matériau le plus utilisé pour agrandir ou surélever son habitation.

Le bois, un matériau avantageux

De quatre à cinq fois moins lourd que le béton, en matière d’extensions et de surélévations le bois semble être la solution la plus adéquate autant pour les constructions maçonnées que pour celles à ossatures bois. Isolant et particulièrement esthétique, son utilisation dans ces travaux d’agrandissement permet une réduction non-négligeable du temps de fabrication, dû notamment à sa préfabrication en atelier. Un chantier propre, ne nécessitant pas d’apport d’eau, qui laisse la possibilité aux occupants de continuer à vivre dans les lieux pendant le réaménagement de l’espace envisagé.

Ces avantages ont très vite séduit les professionnels de la construction qui restent néanmoins ralentis par la diversité des travaux à effectuer au sein d’un même chantier. En effet, les propriétaires désirant agrandir leurs habitations, sont souvent contraints d’interpeler individuellement plusieurs corps de métiers, plaquiste, électricien, couvreur, chauffagiste ou carreleur. Dès lors, certains constructeurs tel que «  Extenbois  » proposent l’unification des techniques et des savoirs.

L’extension est ainsi réalisée de A à Z par l’entreprise, interlocutrice exclusive de la conception à la remise des clefs. Une position qui peut paraître périlleuse en ces temps de crise du logement, où la construction d’habitations fait mine d’un ralentissement record.

Les chiffres clés

Mais force est de constater que c’est une formule qui séduit. Par exemple, pour l’année 2012/2013 «  Extenbois  »  a enregistré un chiffre d’affaires de 3,8 millions d’euros. «  Ce succès est en grande partie lié au fait que cette activité permet d’être l’interlocuteur unique face aux futurs propriétaires, explique le responsable,  elle apporte une réponse globale à leurs projets d’extension « .

Mais, si l’extension consiste à rajouter une aile lorsque le terrain est assez vaste, la surélévation correspond quant à elle à la création d’un étage, bien souvent dans un contexte urbain dense. Les prix du foncier et les difficultés d’obtention d’un prêt bancaire sont des freins importants à la construction d’une maison neuve, incitant de plus en plus de propriétaires à se tourner vers l’extension. Pourtant, son prix au m² est dans la majeure partie des cas plus élevé que celui d’une construction traditionnelle, il oscille bien souvent entre 1 500 et 2 500 euros pour des surfaces en moyenne de 30 m², soit environ 35 000 euros. Ainsi, près de 65 % des extensions réalisées en 2012 correspondent à des superficies inférieures à 30 m².

Pour agrandir son salon ou créer une nouvelle chambre, l’extension et la surélévation sont dans 78 % des cas prévues à ces usages.

Des surfaces, qui à partir de 40 m² doivent répondre aux normes de la Réglementation Thermique de 2012 et nécessitent des diagnostics de structures et autres études de fondations, ne devant en aucun cas être négligés.

Quant au choix du bois en habillage de façade, il n’a rien d’anodin. Les caractéristiques du bardage sur les façades des extensions permettent de mettre en valeur, de distinguer ou bien d’accorder clairement le volume neuf avec les bases originelles de l’édifice, d’en différencier les usages et d’en multiplier les ambiances.

Plus important encore que le choix du bardage, les fondations de l’extension et de la surélévation ainsi que leurs jonctions aux parties d’origine de la maison sont autant de points sur lesquels les propriétaires doivent être vigilants. Pour l’extension, trois possibilités peuvent entrer en concurrence : le vide sanitaire, la dalle sur terre-plein ou bien encore les pilotis. Plus courante, plus rapide à élaborer et donc plus économique, la dalle convient aux sols stables non-argileux. Son épaisseur doit être au minimum de 120 mm (réglementation DTU 13.3).

Mais pour une meilleure isolation et pour les terrains argileux et pentus, le vide sanitaire (surélevé de 0,20 à 1,20 mètre) ainsi que les pilotis (généralement plus coûteux), semblent être les solutions les plus adéquates.

Ces solutions permettent en effet une réelle adaptation au terrain qui se doit d’être épousé à la perfection. Pour la surélévation, l’architecte doit tout d’abord évaluer la solidité des murs qui soutiendront l’étage ajouté, et ensuite déterminer s’il est possible d’y apposer la nouvelle construction.

Si ce n’est pas le cas, il devient nécessaire de créer des murs ou poteaux porteurs afin de soutenir la nouvelle strate de l’habitat et d’éviter ainsi toute fragilisation des murs existants. Le raccordement de l’extension ou de la surélévation avec les parties les plus anciennes de la structure ne suit pas une démarche systématique.

En dehors du DTU 31.2, aucun texte réglementaire ne précise la manière dont la jonction doit être effectuée. Pourtant, les jonctions peuvent être la cause de ponts thermiques, de poches d’humidité et même de fissures lorsqu’elles sont mal étudiées. L’analyse au cas par cas s’impose afin d’éviter certaines dégradations liées à de grossières jonctions. Toutefois, l’extension bois ne manque pas d’armes de séduction. Néanmoins, pour en tirer profit, quelques prérequis semblent nécessaires afin de s’assurer de la conformité et de la faisabilité d’un tel projet. Il apparaît dès lors impératif de se renseigner sur les normes du Plan Local d’Urbanisme (PLU) propre à l’environnement immédiat de l’habitation, d’en vérifier au cadastre lamitoyenneté du terrain et les limites constructibles.
Ne vous précipitez pas ! De plus, si l’extension de moins de 20 m² ne nécessite pas de permis de construire mais simplement une déclaration de travaux en mairie, la surélévation seule et l’extension supérieure à cette surface induisent automatiquement une autorisation officielle.

Les différentes démarches

Les démarches pour les extensions et les surélévations bois sont à effectuer en mairie ou, pour les communes les plus petites, auprès de la Direction Départementale de l’Equipement (DDE).

Les délais de réponse sont en général de trois mois à compter de la bonne réception du dossier. Dans le cas où l’extension ou la surélévation atteignent 170 m², le recours à un architecte devient obligatoire. Il semble également important de connaître dans quelle catégorie de la TVA les coûts de réalisation d’un potentiel agrandissement se situent, à savoir : 7 % pour des travaux d’extension augmentant la surface de plancher à hauteur de 10 %, au-delà la TVA étant de 19.6 %.

Le bois un matériau en évolution constante

Le stéréotype s’instaure peu à peu. Cubiques et élancées, la cambrure raide, les couleurs acidulées et le caractère paradoxal mélangeant l’acier, le verre, l’argile et le bois… les extensions et les surélévations en ossatures bois apparaissent en sacro-saintes solutions pour donner une touche aérienne à vos intérieurs, pour en repousser les limites tout en respectant la nature.

Le bois, en matière d’agrandissement a parcouru un long chemin, longtemps associé au cabanon brinquebalant. Depuis, sa côte grimpant, et ses atouts séduisants, il devient de plus en plus simple d’obtenir l’utile permis de construire auprès des collectivités. Une évolution notable qui témoigne d’un intérêt grandissant pour les mélanges de matériaux, de valeurs et de modes de vie.

L’extension et la surélévation en bois ou l’équilibre parfait entre nature et culture moderne ?

Texte : Serum presse – Source : Architecture bois magazine

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