La Biennale d’architecture de Versailles sera tournĂ©e vers l’homme, la ville et la nature

Pendant prĂšs de deux mois, jusqu’au 13 juillet, la Biennale d’architecture s’installe dans diffĂ©rents lieux de la ville de Versailles. Du chĂąteau au potager du roi, expositions, dĂ©bats et Ă©vĂ©nements sont au programme.

Le choix du lieu de cette biennale d’architecture n’est pas un hasard. Il fait Ă©cho Ă  Louis XIV qui souhaitait allier nature et architecture. La BAP Ă  plusieurs objectifs : montrer qu’architectes, paysagistes, artistes ou encore citoyens doivent travailler ensemble pour relever les dĂ©fis du XXIĂšme siĂšcle.

Visites au sein de lieux historiques

Lors de l’évĂ©nement, les visiteurs pourront observer des Ɠuvres d’art Ă  travers l’exploration de lieux historiques, comme le chĂąteau de Versailles, le potager du roi ou encore la petite Ă©curie.  

La petite Ă©curie abrite la collection des moulages de l’ancienne Ă©cole des Beaux-Arts mais aussi de prĂ©cieuses sculptures du chĂąteau de Versailles. Elles abritent aujourd’hui l’école nationale supĂ©rieure d’architectures de Versailles. Lors de cette visite, il sera possible d’admirer la galerie des carrosses.

Le potager du roi, autre site tout aussi emblĂ©matique, abrite l’école nationale de paysage. L’univers de cette visite invite le spectateur Ă  se demander s’il est possible de nourrir la ville en l’associant Ă  son environnement naturel plutĂŽt qu’en l’opposant Ă  ce dernier.

Enfin, la derniĂšre grande exposition se situe dans l’ancienne poste centrale de Versailles. Ce lieu a Ă©tĂ© organisĂ© de façon Ă  projeter le visiteur dans le futur Ă  travers des maquettes de Paris, Ă  l’horizon 2030. 

À travers toute ces expositions la BAP ! souhaite dĂ©montrer qu’une ville peut ĂȘtre fonctionnelle et agrĂ©able Ă  vivre.


Zoom sur un projet Ă  la fois archaĂŻque et contemporain

© Martial Marquet studio & CAB architectes – Photographe : Giaime Meloni

Lors de l’exposition « Augures, laboratoires des nouvelles pratiques architecturales Â», situĂ© au sein de de l’école nationale d’architecture, se trouve une structure imaginĂ©e par Martial Marquet. Son dĂ©sir ? Allier l’architecture contemporaine avec celle du passĂ©. On retrouve l’aspect archaĂŻque Ă  travers la structure de la construction, elle reprĂ©sente un abri qui remplit son rĂŽle de protection mais qui possĂšde aussi un espace tout Ă  fait confortable.

Pour rĂ©aliser cette Ɠuvre, le choix des matĂ©riaux s’est portĂ© sur des plaques composites. MĂ©lange de gypse et de papier Ă©cologique, le matĂ©riau est trĂšs dense et rĂ©sistant. Ces plaques sont redimensionnĂ©es et prennent la forme de triangles.

Elles sont rassemblĂ©es, puis empilĂ©es en laissant un vide entre elles de 13mm. Cet assemblage donne naissance Ă  un prisme de trois mĂštres de hauteur. Sa conception rappelle l’antique installation de Stonehenge. MĂȘme si son mode de construction paraĂźt primitif, le vide sĂ©parant chaque plaque de gypse donne Ă  la construction un aspect plus contemporain. Ce mille-feuille gĂ©ant pousse l’observateur Ă  se questionner sur la lĂ©gĂšretĂ© de la construction.

Texte : Thomas Caubios – Photo de une : ToucanWings

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