Choisir le bois pour une terrasse piscine, c’est l’assurance de rendre le lieu convivial. Pour autant, les abords de piscine doivent être aménagés de façon esthétique, pratique et pragmatique pour durer dans le temps. Tous les bois ne conviennent pas à cet usage…
Une terrasse bois pour ma piscine
La construction de la terrasse en bois aux abords de la piscine doit tenir compte du cheminement habituel des utilisateurs. Il faut compter au minimum 1,20 m de largeur pour que deux personnes puissent se croiser, avec des transats, et 3 m si vous voulez poser en plus une grande table avec des chaises.
Terrasse bois : lames ou caillebotis ?
Lames ou caillebotis, il n’est pas toujours facile de choisir pour le bois de sa terrasse de piscine. Voici les principales différences pour vous décider.
Les lames en bois
Les lames en bois permettent de réaliser de véritables planchers. Comme elles sont démontables, elles se changent très facilement, lorsqu’elles sont abimées. Un bon point pour les abords d’une piscine soumis à différentes agressions et contraintes.
Les lames de terrasse ont généralement une largeur comprise entre 75 mm et 150 mm et peuvent avoir plusieurs apparences : lisses ou rainurées. Lisses, elles se nettoient plus facilement. Rainurées, elles s’encrassent plus vite et deviennent glissantes. D’un point de vue technique, le sens du platelage a une incidence dans la détermination des pièces de structure.
Posées perpendiculairement, les lames permettent de créer une ligne de fuite. Mais mis en œuvre parallèlement, elles élargissent l’espace. Cette pose est idéale dans les endroits exigus. Combien ça coûte ? Entre 20 et 180 € le m², en fonction de la largeur, l’épaisseur et surtout de l’essence de bois.
La terrasse en caillebotis
Les caillebotis sont des dalles de bois pré-assemblées et fabriquées en usine. Leur prix oscille entre 25 et 120 € le m². C’est la façon la plus simple de réaliser une terrasse en bois. Les caillebotis sont en effet faciles à installer, car il suffit de les emboîter. Ils sont parfaits pour construire des terrasses carrées ou rectangulaires.
Il est possible de jouer avec le quadrillage des caillebotis pour réaliser des motifs géométriques sur sa terrasse. Les lames rainurées de certains d’entre eux évitent que l’on dérape dessus.
En bois massif ou composite ?
En bois massif ou composite, les lames de terrasse pour une piscine doivent répondre à des exigences techniques très importantes. La principale étant sans doute la durabilité du bois.
Le facteur clé dans la sélection du bois pour une utilisation extérieure repose sur la durabilité de l’essence choisie. C’est la capacité à résister aux sollicitations extérieures, notamment les conditions d’humidité (le bois commence à se dégrader quand son taux d’humidité reste au dessus des 22 %).
Certaines espèces, comme les bois exotiques ont une capacité naturelle à résister à ces dégradations. Les autres ont différents degrés de durabilité naturelle et peuvent avoir besoin d’un traitement. En règle générale, la durabilité d’un bois est fonction de sa densité. Les essences de bois sont classées selon une échelle de 1 à 5 suivant leur capacité à résister aux intempéries.
Pour une terrasse en bois, il est conseillé de choisir au minimum un bois classé 4. En dessous, la durée de vie est nettement réduite (moins de 10 ans).
Bois massifs exotiques ou européens ?
Il existe deux grandes familles de bois, utilisées pour la fabrication de terrasses. Il y a les essences d’origine européenne et les bois exotiques. Les bois exotiques sont plus résistants aux intempéries, mais ils sont également plus chers. L’absence de nœuds dans le bois leur donne un aspect esthétique très pur. Ainsi, le bois exotique, d’une beauté naturelle et d’un aspect chaleureux, est idéal pour créer des terrasses.
Certaines essences tropicales sont appréciés pour leurs teintes chaudes, leur dureté et leur durabilité. Par exemple, l’Ipé, le Teck, l’Iroko ou le Doussier. De classe 4, leurs caractéristiques les protègent naturellement contre les champignons et les insectes. Ils sont très stables et imputrescibles.
Mais attention à choisir des produits issus de forêts gérées durablement. Ainsi, ces produits pourront porter, par exemple, les labels FSC (Forest Stewardship Council) ou PEFC. Ces labels garantissent aux consommateurs que ces derniers proviennent de forêts gérées en tenant compte des aspects sociaux, économiques et écologiques.
Les essences européennes
Certaines essences issues de forêts tempérées sont parfaitement adaptées pour les terrasses. À condition d’être traitées pour atteindre la classe 4. Bien meilleur marché que les essences exotiques, les résineux deviennent imputrescibles après un passage en autoclave.
Parmi les résineux, il est intéressant d’opter pour le Pin rouge du Nord ou le Robinier (faux acacia), un bois local possédant des qualités similaires au Teck (naturellement classe 4). Autre alternative : le Mélèze de Sibérie orientale. De classe 3, il est quasi imputrescible, et résiste parfaitement aux intempéries et à l’eau. La pose de ces lames nécessite de prévoir l’écoulement de l’eau dans le sens de la largeur de la lame.
Sachez également que sous l’effet des ultraviolets, le bois, quelle que soit l’essence, va griser. Ce changement de teinte ne s’effectue qu’en surface. Cette évolution peut être plus ou moins rapide suivant l’exposition. Ce phénomène naturel n’a aucune répercussion sur la solidité ou la durabilité du bois.
Pour conserver la couleur d’origine de l’essence du bois, la terrasse bois demande donc un entretien. Il est nécessaire d’entreprendre deux fois par an un nettoyage méticuleux. Et pour ceux qui ne veulent pas voir griser le bois ni l’entretenir, il existe des lames et dalles en composites.
Les lames et dalles composites
Ce sont des produits industriels fabriqués à partir de matériaux bois assemblés par des résines polymères qui leur confèrent résistance et flexibilité. Il existe différents rendus en tons bois et de nombreux coloris. En outre, grâce aux traitements spécifiques en usine et aux finitions performantes, les produits bois composites offrent une très bonne durabilité. Ils sont hydrophobes, imputrescibles et résistants aux intempéries, aux chocs, à l’abrasion.
Lames alvéolaires ou pleines
Il y a la lame alvéolaire et la lame pleine. À épaisseurs égales, les lames alvéolaires ont des caractéristiques mécaniques supérieures aux lames pleines (résistance à la flexion). Plus légères, elles bénéficient de meilleures portées. Les alvéoles permettent aussi une meilleure répartition des matières et une augmentation du moment d’inertie pour des lames pourtant d’épaisseur égale. Le profil plein minimise les surfaces d’échanges en contact avec l’eau, il évite ainsi le gonflement et améliore la stabilité.
Comme pour le bois massif, les dalles en composite sont faciles et rapides de mise en œuvre mais leurs dimensions sont pour l’instant limitées de 50 à 75 cm de coté. Côté mise en œuvre, une lame composite a quelques spécificités. Il est donc important de suivre les règles de pose du fabricant.
Les lames de bois composite travaillent différemment de celles en bois massif. Leurs variations dimensionnelles agissent en largeur, en épaisseur et en longueur, il faut donc respecter les jeux possibles dans les trois dimensions et poser les lames sur des lambourdes de préférence en bois massif classe 4.
De même, à résistance égale, il faudra une section plus importante (+200%) en composite qu’en bois massif.
Avant de vous lancer dans les travaux, vous devez tout d’abord connaître le cumul des dimensions. La hauteur des fondations additionnée au lambourdage et la hauteur des lames doivent venir épouser le niveau de la maison.
La mise en œuvre d’une terrasse bois pour la piscine
Que la terrasse bois pour la piscine soit sur pilotis ou à même le sol, tout s’amorce par le soubassement. De la conception de ce dernier dépendra le bon déroulement du chantier et la stabilité de votre terrasse. Pour écarter tout risque de tassement, calculez la descente de charge au m².
Tout d’abord, commencez par bien délimiter la surface à préparer. Il convient d’adapter les fondations à la nature de votre terrain. Une terre argileuse nécessite plutôt des fondations maçonnées alors qu’un sol sablonneux se contente aisément d’une base composée de blocs en béton ou de plots en plastique comme illustré ci-contre. Ces derniers possèdent l’avantage d’assurer une bonne ventilation et d’ajuster précisément la planéité de l’ensemble grâce à un système de vis intégré qui leur permet d’être ajustables en hauteur.
Chape béton ou plots plastiques
Si vous optez pour une chape en béton, veillez à bien la désolidariser du mur de la maison avec un joint de dilatation pour se prémunir des remontées capillaires. Lors du décaissement, prenez garde de respecter une pente de 1 % au minimum (1 cm par mètre) pour permettre La construction de la terrasse en bois doit tenir compte du cheminement habituel des utilisateurs. Il faut compter au minimum 1,20 m de largeur pour que deux personnes puissent se croiser et 3 m pour poser une grande table avec des chaises.
Une terre argileuse nécessite plutôt des fondations maçonnées alors qu’un sol sablonneux se contente aisément d’une base composée de blocs en béton ou de plots en plastique comme illustré ci-contre. Ces derniers possèdent l’avantage d’assurer une bonne ventilation et d’ajuster précisément la planéité de l’ensemble grâce à un système de vis intégré qui leur permet d’être ajustables en hauteur.
Si vous optez pour une chape en béton, veillez à bien la désolidariser du mur de la maison avec un joint de dilatation pour se prémunir des remontées capillaires. Lors du décaissement, prenez garde de respecter une pente de 1 % au minimum (1 cm par mètre) pour permettre une évacuation des eaux de ruissellement vers le jardin et ainsi éviter ce que l’on appelle l’ “effet de cuvette ”. La déclivité doit toutefois rester faible pour ne pas entraîner de fluage (fatigue des matériaux).
Position des lambourdes
Il s’agit maintenant de positionner les lambourdes. Elles ne doivent pas être en prise directe avec le sol pour éviter toute dégradation liée au contact prolongé avec l’eau. Elles reposent donc sur des cales ou sur des plots disposés tous les 80 cm à la règle et au niveau à bulle. Fixez-les, tous les 40 cm à l’aide d’équerres métalliques galvanisées. L’entraxe entre les appuis ne doit pas dépasser 1,50 mètres.
Au-delà de cet espacement, des flexions trop importantes pourraient être générées. C’est pareil pour la terrasse en composite, à un détail près, il faut bien penser la structure pour optimiser le rapport qualité/prix. En effet, si une lame, entrée de gamme, nécessite de reposer sur des lambourdes dont l’entraxe entre solives sera de 38 cm, une lame haut de gamme (plus cher à l’achat) nécessitera un écartement de 148 cm maximum entre solives.
Ce qui induit moins de lambourde, une mise en œuvre plus rapide. La stabilité de l’ouvrage est maintenue tout en bénéficiant d’une qualité de lame supérieure pour un même prix. Il est conseillé de consulter les abaques* de solivage qui déterminent à quelle distance doivent être placés les éléments en fonction du bois retenu. Pour parer au tassement de la terrasse, les fondations peuvent être renforcées au centre.
Clips ou vis
Afin d’éviter une contamination des lames de terrasse, préférez des lambourdes de la même essence. La mise en place des lames et des caillebotis peut se faire directement par vissage sur les lambourdes ou sur plots réglables. Si vous optez pour ce dernier, un ceinturage devra être réalisé pour camoufler le soubassement. Les caillebotis devront être entourés pour éviter qu’ils ne s’échappent. De même pour les lames en composite, mais on privilégiera les clips au vis.
En effet, sur des lames de plus de 1,50 m, il faudrait une vis tous les 40 cm pour supporter les dilatations hygrométriques et thermiques, le rendu esthétique ne serait alors plus assuré. Il demeure néanmoins quelques dispositions à prendre. Pour les pièces métalliques, il est impératif qu’elles soient galvanisées pour éviter toute corrosion. Préférez des systèmes souples d’utilisation pour faciliter l’entretien et anticiper une maintenance potentielle.
À l’inverse des clous, les vis ont l’avantage d’être plus facilement amovibles, de même tous les clips ne permettent pas le changement des lames endommagées. Conservez un espace de 1 cm entre chaque lame pour créer une ventilation idéale et un bon écoulement des eaux de pluie. La pose des lames se fera perpendiculairement aux lambourdes.
Dans le cas d’un bardage bois, laissez un espace de 2 cm au minimum entre la dernière lame de ce dernier et celle de la terrasse. Si la pose est perpendiculaire au mur, évitez de chevaucher les lames pour permettre à l’eau de s’écouler. Quant aux lames aux abords d’une piscine, elles devront bien épouser les débords du bassin et ne pas venir en surplomb des margelles.
Voilà donc les clefs pour profiter de votre terrasse alliant esthétique et qualité de mise en œuvre.
Photo de Une : Tekabois
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