Dans un contexte de transition écologique et d’économie circulaire, la valorisation des connexes et sous-produits de l’industrie de première transformation du bois s’impose comme une solution stratégique pour mieux exploiter les ressources naturelles. Ces matériaux boisés, bien que souvent considérés comme des « déchets », représentent en réalité un gisement énergétique et matière à fort potentiel, totalement naturel, sans traitement ni ajout chimique.
Mais que désigne exactement cette catégorie de bois et pourquoi est-elle au cœur des réflexions sur la gestion durable des ressources forestières ?
Que sont les connexes et sous-produits du bois ?
Selon l’ADEME (Agence de la transition écologique), les connexes de l’industrie de première transformation du bois regroupent l’ensemble des éléments générés lors de la première transformation du bois brut en scierie ou unité de production.
Cela comprend :
- Écorces
- Sciures
- Copeaux
- Plaquettes forestières
- Broyats
- Dosses (faces extérieures des grumes)
- Délignures (chutes issues du délignage des planches)
- Chutes de tronçonnage ou de sciage
- Mises au rond (pour bois déroulés)
- Noyaux de déroulage
L’ensemble de ces résidus provient exclusivement de bois naturels non traités, issus directement des opérations de sciage, de rabotage ou de déroulage. Ils sont donc parfaitement adaptés à une valorisation énergétique ou matière, notamment dans les filières bois énergie ou bois construction.
À ne pas confondre avec les déchets de seconde transformation
Contrairement à ces connexes, les sous-produits issus de l’industrie de seconde transformation (panneaux, meubles, emballages, etc.) peuvent contenir des colles, résines, peintures ou autres adjuvants chimiques. Ces éléments modifient leur composition et réduisent leurs possibilités de réutilisation dans des usages durables ou sanitaires.
Ainsi, seuls les sous-produits de première transformation répondent aux exigences environnementales strictes en matière de biomasse énergie, de compostage ou de recyclage dans le bâtiment (isolants, matériaux biosourcés…).
Un levier pour l’économie circulaire du bois
La valorisation des connexes permet :
- De réduire le gaspillage en exploitant 100 % de la ressource bois
- De diversifier les débouchés pour les scieries et entreprises forestières
- De soutenir la filière bois énergie, en alimentant chaudières industrielles et réseaux de chaleur
- De produire des matériaux biosourcés à faible impact environnemental (isolants, panneaux, substrats horticoles…)
C’est donc un levier de performance environnementale et économique, qui contribue à structurer une filière bois locale et résiliente.
Connexes et sous-produits : des exigences qualité encadrées
Pour garantir une valorisation efficace, les connexes doivent répondre à certaines normes :
- Taux d’humidité contrôlé
- Taille homogène des particules (ex : pour les plaquettes)
- Absence de corps étrangers ou de traitements chimiques
Des référentiels techniques tels que ceux établis par l’ADEME encadrent ces critères pour assurer traçabilité, qualité et sécurité dans les usages énergétiques et industriels.
Plus d’informations : https://librairie.ademe.fr/