Le bardage en bois naturel

Toujours en tête des ventes, le bardage en bois naturel (massif ou traité) est, sans conteste, le matériau le plus écologique, plébiscité pour son aspect naturel et chaleureux. Il est utilisé en façade de maisons bois comme pour les immeubles et de plus en plus en rénovation.

La durabilité du bardage est liée aux conditions climatiques

maison préfabriquée en bois avec piscine

En fonction des goûts, des besoins et du style à donner à la maison, il existe une large variété de matériaux de bardage disponibles. Outre l’esthétique, la tenue dans le temps est l’autre paramètre essentiel. Cette durabilité est liée aux conditions climatiques. La proximité de la mer, la pluie, le soleil, le gel, les vents.., associés à l’exposition du bâtiment, orientent les choix du matériau. Ainsi, certaines conditions extrêmes, ou un taux d’humidité élevé (supérieur à 20 %) sur de longues périodes nécessitent de bien réfléchir au choix de l’essence, avec ou sans traitement, lorsqu’il s’agit d’un bardage en bois. Il reste enfin à envisager le budget. Au coût des éléments et de leur pose, il peut être judicieux de rajouter celui de l’entretien, variable suivant le matériau.



Le bardage le plus écologique

Un bardage bois n’assure ni l’isolation, ni l’étanchéité à l’eau ou à l’air du bâtiment mais vient former l’enveloppe finale du bâtiment. Les profils sont fixés mécaniquement sur une ossature secondaire et la mise en œuvre de l’ensemble doit respecter la norme NF DTU 41.2 – Revêtements extérieurs en bois.

Hôtel écologique en bois Casa Legna - Kallistyle

Grâce à une vaste palette d’essences, de finitions et de profils disponibles, il permet la réalisation de bâtiments à l’esthétique très variée. Pour autant, une tendance, celle du « zéro entretien », est en train de rebattre les cartes du marché du bardage bois. Depuis quelques années, les bardages en bois massif sont moins sollicités, tandis que ceux en bois traité (autoclavé, thermo-traité, carbonisé, acétylé ou pré-patiné) ou avec une finition « longue durée » (avec saturateur, pré-grisé) sont de plus en plus demandés.



Notre sélection d’essences naturellement durables

Sous réserve d’accepter de le voir griser ou de le lasurer régulièrement, voici une sélection d’essences en bois massif que l’on retrouve régulièrement en bardage. Il existe des essences naturellement durables et d’autres dont la durabilité est garantie par un traitement réalisé en usine. Pour un bardage, il faut une essence au minimum de classe 3 (c’est-à-dire qui supporte un taux d’humidité fréquemment supérieur à 20%), voire, pour les zones très humides avec risque de rétention d’eau, une classe 4. Il s’agit le plus souvent de résineux, comme le Douglas, le Mélèze ou le Red Cedar. Ces essences, naturellement résistantes aux intempéries, aux attaques d’insectes et de champignons, ont de belles teintes chaudes. Mais elles grisonnent avec le temps.


Exposés à la lumière, au contact de l’eau et en raison du contenu de l’air (poussière, spores de champignons, pollutions, métaux…), leur couleur se modifie naturellement et de façon plus ou moins prononcée selon l’implantation géographique et la conception de l’ouvrage.


Préservation du bois

Quant aux Épicéas, sapins et autres pins, ils doivent faire l’objet d’un procédé de préservation (autoclave ou traitement à haute température-THT (cf. Thermowood/Lunawood) avant d’être installés en extérieur. Les feuillus, Robiniers, Chênes et Châtaigniers, bien que plus rarement employés en bardage, offrent naturellement une excellente résistance fongicide, insecticide et aux intempéries. Les bois exotiques comme l’Iroko ou l’Ipé sont également très adaptés à un usage en extérieur mais ils présentent un bilan environnemental moins bon.

À chaque bois son usage

bardage d'une extension bois d'une maison bois contemporaine

La norme NF EN 335-1 à 3 définit 5 classes d’emploi qui croisent l’usage envisagé à la résistance à l’humidité de chaque type de bois. Pour une utilisation en façade, un bois devra au minimum atteindre un niveau de classe d’emploi 3 – soit naturellement, soit après un traitement spécifique. Dans certains cas, le bois classe 2 est utilisé pour un bardage abrité et non exposé aux intempéries. Sur une façade très exposée aux vents dominants, seule une essence classe d’emploi 3-2, exempte d’aubier, correspondant à une humidification très fréquente sur des périodes de plusieurs semaines, pourra convenir. À ce titre, les Douglas, Red Cedar, Chêne ou Châtaignier sont tout à fait à leur place. De nombreux produits bois français bénéficient des certifications PEFC ou FSC qui garantissent leur origine d’une forêt durablement gérée.


Les Classes d’emploi

chalet traditionel enneigé dans les montagnes

Les essences naturelles sont répertoriées en plusieurs classes d’emploi par rapport à leur durabilité. Sur une façade très exposée aux vents dominants, une essence classe d’emploi 3.2 (Douglas, Red Cedar, Chêne ou châtaignier), exempte d’aubier, correspondant
à une humidification très fréquente sur des périodes significatives (de l’ordre de plusieurs semaines), est indispensable. Dans le cas
d’une humification sur périodes courtes (quelques jours), un bardage de classe
d’emploi 3.1, dont l’aubier présent est en sous-face (mise en œuvre non visible), suffit. En revanche, la classe d’emploi 2, correspondant à des essences dont l’aubier est présent sur la face visible, ne permet pas aux essences concernées d’être mises en contact avec la pluie. Leur installation est réservée, au mieux,
à une pose en intérieur dans des milieux non chauffés.

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