Témoignage Maison Bois Guyot : «Nous sommes presque débordés»

Alors que l’Hexagone vit son deuxième confinement, en raison de la circulation active du coronavirus (Covid-19), l’année 2020 restera dans les mémoires des constructeurs de maisons bois comme une année singulière. Contre toute attente, leur activité s’est maintenue voire renforcée, même si le profil de leurs clients a évolué, tout comme leurs attentes. Témoignage de Mathieu Guyot, gérant de l’entreprise Maison Bois Guyot.

« Maison Bois Guyot est une entreprise familiale spécialisée dans la charpente depuis 40 ans. Nous faisons de l’ossature bois depuis une vingtaine d’année maintenant, avec une équipe restreinte, mais efficace. Ce n’est pas anodin car, depuis la fin du confinement, et encore plus ces dernières semaines, nous recevons tellement de demandes de devis, qu’il nous est difficile de satisfaire tout le monde.

Jusqu’à présent, nous avions un rythme qui nous permettait de répondre à tous les clients. Aujourd’hui, nous sommes presque débordés ! Jusqu’à la fin du mois de septembre, la clientèle s’est montrée compréhensive. Mais depuis, nous ressentons une forme de tension.

© Maison Bois Guyot

«Depuis la fin du confinement, (…) nous recevons tellement de demandes de devis, qu’il nous est difficile de satisfaire tout le monde.»

Les clients sont dans l’immédiateté

Le point positif, c’est que nous ne manquons pas de travail et cela fait beaucoup de bien. Nous savons que l’année sera bonne. Mais la prudence est de mise. Aujourd’hui, notre clientèle est dans une démarche d’immédiateté : qu’il s’agisse d’une extension ou d’un projet de maison, la signature du contrat doit être rapide, tout comme le démarrage des travaux qui doit intervenir dans les deux mois qui suivent.

covid-19 témoignage constructeur maison Guyot

Pourtant, il faut accepter certains délais liés, notamment, à la fourniture d’éléments extérieurs à l’entreprise. C’est le cas des menuiseries dont la fabrication a été fortement ralentie, voire totalement à l’arrêt pendant le confinement. Il faut refaire les stocks. Il faut aussi penser à l’avenir.

La Bretagne est une région qui apprécie la construction bois. Ici, dans le Morbihan et, plus encore, dans le pays vannetais, la demande est forte. Nous voyons les gens du Nord arriver avec des budgets plus importants. Les prix du foncier s’envolent. Même dans notre petit village, les agences immobilières ont été prises d’assaut. Mais cet « exode » provoqué par le coronavirus finira bien par se tasser. Nous retrouverons notre rythme ».

Propos recueillis par Mireille Mazurier

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