L’isolation des maisons bois RE2020

Pour l’isolation des maisons en bois comme pour tous logements neufs, la RE2020 est la référence réglementaire. Performance énergétique, impact carbone et confort d’été sont les trois grands volets de la RE2020 au sein desquels l’isolation continue de jouer un rôle essentiel. La RE2020 a pour objectif l’austérité et l’efficacité énergétique, l’utilisation des matériaux biosourcés et les EnR, la fraîcheur à l’intérieur des logements en cas de variation de température, l’éviction de certains systèmes de chauffage utilisant des combustibles fossiles dans les habitats neufs, le contrôle du bilan carbone, le recours aux granulés bois, les pompes à chaleur.

Loi Énergie Climat et RE2020

Cette nouvelle règlementation environnementale  correspond aux engagements pris par l’État Français dans le cadre de la loi Énergie Climat. Parce que le secteur du bâtiment représente à lui seul 46% de la consommation énergétique nationale et qu’il est responsable de 19% des émissions de gaz à effet de serre, il est l’un des leviers pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Misant sur une évolution progressive des techniques de construction, des filières de l’industrie et des solutions énergétiques, la nouvelle règlementation fait désormais une place de choix aux énergies renouvelables et aux matériaux biosourcés, avec le bois-construction en première ligne.

L’isolation des maisons en bois

La construction bois est le bon élève des systèmes constructifs, de part la composition même des maisons. En effet, le bois est 8 fois plus isolant que la brique et 12 fois plus isolant que le parpaing. Aussi faire le choix un constructeur de maison contemporaine en bois permet, à isolation égale, de bénéficier d’un meilleur confort et des économies d’énergie. Le mur à ossature bois est un système constructif destiné à la réalisation de parois verticales porteuses, en neuf comme en rénovation, conformément au DTU 31.2- construction de maisons ou de bâtiments à base de bois. Il est composé de montants en bois massif, de panneaux de contreventement, d’une isolation semi-rigide à base de matériaux fibreux en une ou deux couche(s) placée(s) entre (et devant ou derrière) les montants, d’une membrane pare-vapeur coté intérieur de l’isolant, d’un pare-pluie extérieur et d’un revêtement intérieur et extérieur. Les isolants les plus couramment utilisés sont des panneaux ou des rouleaux en laine minérale semi-rigide, et de plus en plus souvent en fibre de bois. Mais d’autres types d’isolants sont admis (polystyrène, polyuréthanne, ouate de cellulose, …).

L’isolation des maisons en bois avec des matériaux biosourcés

Ce procédé présente l’avantage de permettre la mise en œuvre d’isolants de grande épaisseur, entre 120 et 200 mm. Une attention particulière doit être portée aux risques de condensation. Pour cela, il est indispensable d’assurer une bonne étanchéité à la vapeur d’eau du coté intérieur, afin de limiter la diffusion de l’humidité produite dans les locaux à travers la paroi. L’isolant peut être exposé à la pluie pendant sa mise en œuvre. Il doit donc avoir un comportement à l’eau adapté. Bien qu’il ne participe pas à la tenue mécanique du procédé, l’isolant utilisé doit également pouvoir supporter son propre poids pendant sa pose et tenir par insertion entre les ossatures bois. Ses variations dimensionnelles naturelles ajoutées à l’effet de la température et de l’humidité, doivent être plus ou moins limitées selon le type d’isolant utilisé. La durabilité de l’ouvrage est conditionnée par le maintien de la continuité du plan d’étanchéité à la vapeur d’eau lors de la mise en œuvre et tout au long de la vie de l’ouvrage.

Qu’est-ce qu’un isolant biosourcé ? 

Ce sont des isolants issus de la biomasse (conformément à la NF-EN 16575), fabriqués à partir de matières végétales (fibres de bois, chanvre, lin, coton recyclé, ouate de cellulose, liège, pailles de céréales et oléagineux…) ou animales (laine de mouton). Ils sont commercialisés sous forme de panneaux, de rouleaux ou de vrac. La fibre de bois et la ouate de cellulose sont les plus demandées, mais le chanvre et le coton recyclé gagnent du terrain. Ils sont plébiscités en construction bois. Les isolants à base de fibre de bois sont le premier choix des professionnels qui se tournent vers les produits biosourcés. En outre, elle présente une bonne résistance au feu puisqu’en cas d’incendie, les surfaces des panneaux carbonisent empêchant ainsi l’isolant de brûler.

Performances

Les isolants biosourcés présentent un coefficient lambda de conductivité thermique compris entre 0,035 et 0,040, un niveau légèrement inférieur à celui des isolants conventionnels que sont les laines minérales (laine de verre ou de roche) ou les matériaux d’origine pétrochimique comme les polystyrènes et le polyuréthane. Mais ils affichent d’autres caractéristiques intéressantes concernant le confort d’été, l’hygrothermie et, pour certains, l’acoustique. Grâce à leur bonne inertie thermique, les isolants biosourcés stockent et transmettent lentement la chaleur. Cette caractéristique est liée à leur densité et à leur capacité thermique, élevées pour la plupart d’entre eux. Leur déphasage aussi est élevé, entre 6h et 10h, soit 2 à 3 fois plus que les laines minérales pour une même épaisseur. L’atténuation d’amplitude est jusqu’à 4 fois plus importante que chez les autres isolants, à densité et épaisseur équivalente. L’onde de chaleur ainsi réduite peut être éliminée avec la ventilation pendant la nuit quand la température s’est abaissée. 

Le système constructif des maisons en bois conjuguent donc les performances du matériaux bois avec les complexes d’isolation rapportés comme la fibre de bois et une parfaite étanchéité pour garantir une qualité de vie et de bien-être au quotidien, été comme hiver.

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