Rien de tel qu’une étude sur le logement pour connaître les préoccupations actuelles des Français et l’évolution de leur mode de vie. Publié en octobre 2023, le baromètre Qualitel nous révèle que le télétravail, les économies d’énergie et les travaux cristallisent l’intérêt des propriétaires comme des locataires.
Il est désormais bien plus qu’un simple toit. Alors que les Français ont clairement réduit leurs sorties, le logement lui est devenu un peu le lieu à tout faire, depuis le confinement.
28 % des personnes interrogées s’y font plus fréquemment livrer des repas, 25 % y regardent plus souvent des films ou séries, 24 % y pratiquent leur(s) séance(s) de sport, essentiellement pour des
raisons de confort.
Au-delà des loisirs et du sport, le logement est devenu une extension de notre entreprise. 61 % des télétravailleurs font plus de télétravail qu’il y a 3 ans. 31 % ont même installé un espace dédié. Pourtant, 22 % ne sont pas satisfaits de leur installation de bureau à domicile.
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Un vecteur de revenus pour certains
Le logement devient également une source de revenus complémentaires, en particulier pour les moins de 35 ans, qu’ils soient propriétaires ou locataires. Ils envisagent ainsi plus facilement de le sous louer à un tiers, de revendre à un fournisseur l’électricité produite par leur logement, d’échanger leur logement. 32 % des moins de 35 % envisagent ainsi de mettre une pièce de leur logement en location.
L’habitat intergénérationnel semble aussi être une alternative à laquelle certains aspirent, avec toutefois une différence marquée entre générations : si l’idée séduit 38 % des 18-24 ans, ils ne sont que 19 % des plus de 70 ans à se dirent intéressés.
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Logement : sobriété et rénovation préoccupent les Français
Qu’il s’agisse de faire des économies ou de réduire leur impact sur l’environnement, les Français sont de plus en plus vigilants dans leur logement. Ils font de plus en plus attention à leur consommation d’énergie pour se chauffer… Il n’y a pas de petites économies, en particulier quand il s’agit d’énergie.
Par rapport à 2020, les Français sont 2 fois plus nombreux à régler la température de leur pièce principale à moins de 20°C en hiver. Et quand ils sont absents, 50 % de ceux qui utilisent leur dispositif de programmation règlent la température à 16° C ou moins.
L’eau est également une ressource à préserver :
- 41 % des Français prennent moins souvent des bains, majoritairement pour réduire le montant de leur facture (67 %), mais aussi pour des raisons écologiques (25 %).
- 48 % passent moins de temps sous la douche, dont 90 % pour faire des économies et 70% pour des raisons écologiques.
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Des économies qui passent aussi par plus de petits gestes au quotidien… Ainsi par exemple, s’agissant des appareils électroménagers, pour économiser de l’électricité : 36 % les font tourner plus souvent en heures creuses, 32 % font moins souvent des lessives séparées ou des lave-vaisselle moins remplis. Et même, 8 % n’utilisent plus leur sèche-linge.
Près de la moitié des propriétaires ont déjà réalisé des travaux de rénovation énergétique dans leur logement au cours de ces 5 dernières années. 45 % pensent devoir en réaliser pour améliorer la performance énergétique de leur logement.
Logement : des freins persistent
Dans cette dynamique plutôt positive, quelques points restent encore à améliorer. Par exemple, 72 % des propriétaires se chauffant via une chaudière au fioul n’ont pas l’intention de la remplacer, alors même qu’il existe des aides spécifiques pour le faire.
Le manque d’informations persiste particulièrement sur la problématique des travaux énergétique, dans la mesure où 48 % des Français déclarent par exemple ne pas connaitre ou avoir une vague connaissance seulement de ce qu’est le DPE (Diagnostic de Performance Energétique).
Enfin, alors qu’une majorité de Français dispose d’un dispositif de régulation de la température, tous ne l’utilisent pas.
« Sensibilisation, pédagogie, information de qualité sont donc plus que jamais nécessaires. Les bénéfices possibles, à titre individuel ou collectif, sont nombreux : ne ratons pas cette opportunité inédite d’allier l’économique à l’écologique, le pragmatique à l’éthique », conclut Antoine Desbarrières, directeur de l’Association Qualitel.
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